La Tournée d’été de l’Atelier Rock
Le 17 juillet, l’Atelier rock lance «Out for the summer» ou cinq concerts en extérieur et avec petite jauge en ville.
L’été des festivals n’aura pas lieu, mais l’Atelier rock à Huy (en collaboration avec le centre culturel de l’arrondissement de Huy) saisit l’opportunité d’un déconfinement progressif du secteur culturel avec l’aval du Conseil national de sécurité pour lancer la mini-tournée «Out for the summer». «Dans la tonalité de la relance de la saison touristique de la Ville, on a décidé de programmer cinq concerts dans des sites d’intérêt patrimonial comme la place Verte où l’on pourra accueillir 200 personnes, le couvent des Frères mineurs et la cour du Fort avec 100 personnes et la station basse du téléphérique pour 80 personnes, se réjouit Pat Saint-Rem, le coordinateur de l’Atelier rock. Ces endroits sont suffisamment grands que pour assurer une répartition des tables et chaises dans les distanciations voulues. On est tant que maintenant tenu d’organiser ces concerts en configuration assise avec un service boisson aux tables.»
Le Belvédère revient en plein air
Après une bien trop longue période de confinement et de fermeture forcée, l’équipe du Belvédère organise une reprise de nos activités labellisée “Plein air du Belvédère”.
Pour cette première édition, Romano Nervoso viendra foutre le feu sur la scène du théâtre de Verdure le lundi 20 juillet 2020 (veille de jour férié, pas d’excuse :D). Du pure Rock’n Roll en vue, comme on l’aime pour tous se retrouver en musique! Le warm-up sera assurée par Stefke Van Namen.
Vu la crise sanitaire actuelle, le public sera divisé par “bulles” de contacts afin de respecter les distances de sécurité imposées. Dès lors, afin de faciliter le travail des bénévoles, il est demandé donc de vous présenter à l’entrée du site directement avec votre “bulle” ce soir-là par groupes de maximum 15 personnes.
Les places sont disponibles uniquement en prévente à deux tarifs au choix: 8€ (prix de la place) ou 10€ (tarif solidaire pour soutenir notre asbl).
Des Recyclart Holidays Version 2020
La Ferme du Biéreau : la saison 13 est en ligne !
La Ferme est de retour ! La saison 13 et toutes ses autres nouveautés résumés (dont la nouvelle webradio Kidzik) en 5 minutes :
Parcourez la programmation à venir et réservez vos billets !
Magasin 4 : un futur toujours en pointillé après plus de 25 ans de concerts
Toujours à la recherche d’une solution temporaire pour pouvoir poursuivre ses activités en attendant la fin des travaux de son nouveau lieu, le Magasin 4 a publié ce matin ce communiqué :
Dites “33”… au Rockerill
Rien de mieux que le lundi pour vous annoncer une chouette nouvelle ! Une fois de plus, le Rockerill, l’Eden et Le Vecteur s’associent pour un nouveau concept : une web-émission !
« Dites 33 ! », c’est le nouveau rendez-vous qui met en avant des groupes qui dépotent. Au programme : un concert à huis clos tourné avec des points de vue uniques, une interview des membres du groupes axée autour des 33 tours qui les ont marqués et le tout est présenté par un·e invité·e surprise.
« Dites 33 », pour 33 tours mais aussi pour 30 minutes de live et 3 minutes d’interview, soit 33 minutes de bonheur ! Cette semaine, on commence avec La Jungle!
Vous avez hâte ?
On vous donne rendez-vous ce mercredi 17 juin à 20h sur la page facebook du Rockerill pour le lancement de cette première !
La reprise des concerts : un panel d’options qui laisse dubitatif
Le Conseil National de Sécurité du 3 juin a décidé de faire entrer la Belgique dans une troisième phase de déconfinement. Les salles de concerts soufflent…
Comme l’a dit la Première ministre Sophie Wilmes : « Nous sommes partis d’une interdiction de tout sauf… A une permission de tout sauf… ». Le secteur culturel va pouvoir reprendre vie au fur et à mesure. Dès le 8 juin, les répétitions et les résidences pourront reprendre car elles n’impliquent pas de public. Cette reprise d’activité professionnelle sera la première étape de reprise : le 1 er juillet, les activités culturelles impliquant un public pourront à nouveau avoir lieu. La limite est fixée à 200 personnes, un port du masque est vivement conseillé, les regroupements de personnes aux abords du lieu seront interdits.
Une série de conditions est nécessaire afin de continuer à enrayer le coronavirus dans notre pays. Les nombreux détails plus pratiques pour cette probable reprise des concerts sont encore à fixer. De plus, le CNS peut décider de faire marche arrière à tout moment, compte tenu de la situation épidémiologique.
Même si la nouvelle paraît réjouissante, une question de mise en place ainsi que de rentabilité se pose chez les organisateurs de concerts. En effet, une limite à 200 personnes (voir moins) dans un endroit restreint instaure un plafond des frais afin de ne pas se retrouver perdant financièrement. Dans une salle, la distanciation sociale est impossible à respecter si on souhaite avoir un public suffisant pour atteindre le seuil de rentabilité et éviter des pertes. C’est le cas de l’Atelier Rock à Huy : « Notre salle dispose d’une jauge de 250 personnes, avec la distanciation on est limité 40 ou 45 personnes. C’est impossible d’organiser un concert dans ces conditions, surtout que l’on ne sait même pas si la vente de boissons sera autorisée ou gérable », commente son coordinateur, Patrice Saint-Rémy. Le débit ou non de boissons n’est pas encore communiqué, alors qu’il est souvent vital dans le milieu des salles de petites et de moyennes capacités. C’est l’avis de Samuel Baems pour Le Salon à Silly : « Sans bar, le concert n’est pas rentable : ce n’est pas plus compliqué que ça. Et même un bar avec un public à jauge réduite me paraît compliqué financièrement ».
Le seul moyen de fournir un bon accueil aux artistes et payer les techniciens, serait donc d’augmenter le prix de la place. Cette répercussion peut compromettre beaucoup d’évènements à venir, comme l’explique Samuel Baems : « Certains de nos concerts sont budgétisés avec un taux de remplissage assez élevé, diminuer la capacité nous empêchera donc de programmer certains artistes ». Il poursuit avec une option : « Programmer des artistes émergents issus de Belgique, et majoritairement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), reste le plus faisable financièrement pour nous et les autres organisations de concerts membres de Court-Circuit ». Une possibilité qui se révèle plus sûre, comme le soldout n’est que rarement pressenti avec des artistes « découverte » et locaux. Cette forme de productions garantit une programmation pour l’automne 2020 à de nombreux lieux consacrés à la musique.
En effet, la majorité des artistes ont reporté leurs dates à 2021. Cependant, les salles de concerts souhaitent reprendre une certaine activité. La scène locale va donc bénéficier d’un boulevard devant elle pour se produire. Étant donné les jauges et tournées réduites, on mise sur le local au Brass à Forest : « On vise même plus local que la FWB : on va faire la promotion d’artistes de Forest via un plan de relance. », défend – le programmateur musical – Quentin Velghe. Comme au Salon et à l’Atelier Rock, le Brass n’aura pas réellement de saison cet été, celle-ci reprendra en septembre. Ces trois acteurs, tout comme le Jazz Station à Bruxelles comptent laisser passer l’été : « La saison reprend en septembre, et on espère avoir un assouplissement des mesures à ce moment-là. Si on devait faire deux mois de concerts avec ce respect des distances entre les gens (et nos tables), ça serait très compliqué de ne pas perdre d’argent ».
Autre option évoquée par chacun des intervenants : l’extérieur. Afin de rattraper le vide provoqué par le confinement, l’organisation de concerts en plein air apparaît comme la solution du bon sens durant cette phase 3 et 4 du déconfinement.
Attirer une capacité de 200 personnes en extérieur pour un concert, l’idée est attirante vu sous cet angle. Pourtant, le scénario se complexifie pour des petites structures comme celles évoquées plus haut. « Il faut déjà que la commune donne des autorisations, et que les endroits choisis se prêtent à l’adaptation du lieu pour un concert », avance Patrice Saint-Remy. Mais les coûts logistiques augmenteraient drastiquement si l’on souhaite mettre en pratique cette option. Du côté de Silly, on va tenter d’animer le jardin du Salon : « On veut des concerts en petit comité, assez intimistes. On va être sur des petites productions pour garder une activité cet été simplement. Si le succès est rencontré où que la représentation doit se faire en intérieur, on réfléchit à des concerts en plusieurs séances : mais un accord de l’artiste est primordial. »
Ce problème se pose pour un événement plus important en Wallonie : le Durbuy Rock Festival. Outre la crainte de ne simplement pas pouvoir organiser un événement rassemblant 1000 à 1500 personnes par jour en septembre, se pose la question de rassembler du monde en intérieur. Son organisateur, Bernard Hemblenne, planche actuellement sur la possibilité de passer tout le festival en extérieur. « Le but est d’augmenter la surface pour que les gens puissent se disperser, même s’il me semble difficile d’obliger les gens à respecter cette distanciation devant une scène (surtout pour du metal). Cette surface permettrait donc une ‘distanciation théorique’ » explique-t-il. D’autres facteurs comme la météo, la présence d’un chapiteau ouvert sur les côtés, ou encore le service de la nourriture font débat.
Cette autorisation des concerts dès le premier juillet n’enchante donc pas vraiment les organisateurs. Le creux de l’entre-saison qu’est l’été est bénéfique aux salles qui préfèrent entrevoir une reprise plus sereine en septembre. Cette question de la rentabilité inquiète profondément les petites et les moyennes structures qui ne peuvent se permettre d’organiser des productions à perte. Le CNS a donné l’autorisation, mais des aides seront nécessaire à la reprise de septembre si une forte distanciation est toujours de mise.
Dernière crainte que les organisateurs interrogés anticipent : que l’offre dépasse trop largement la demande. Même si le public est au rendez-vous, celui-ci devra faire des choix pour raisons budgétaires. Le risque de la rentabilité sera donc accentué par une offre trop importante pour les petites structures musicales d’un territoire comme la Wallonie et Bruxelles.
Clément Larue
Photo : Wuman @ Le Salon (Concours Circuit 2016)
Une plateforme des métiers des musiques actuelles
Une nouvelle voix pour représenter le circuit musical indépendant en Fédération Wallonie-Bruxelles : le CCMA pour “Comité de Concertation des Métiers des Musiques Actuelles” est né !
Derrière la musique que nous écoutons, les concerts auxquels nous nous rendons, il y a d’abord des métiers qui oeuvrent au quotidien pour faire vivre, représenter et défendre le secteur musical en Fédération Wallonie-Bruxelles : labels indépendants, organisateur·trice·s de concerts, technicien·ne·s, agent·e·s d’artistes, manager·euse·s, attaché·e·s de presse et, à la base de tous ces intervenants, l’artiste. Des métiers parfois méconnus, insoupçonnés et qui composent le tissu des professionnel·le·s de la musique d’aujourd’hui. Un secteur qui vit actuellement une véritable tragédie suite à la crise liée au COVID-19 qui a des conséquences désastreuses pour tous·tes ses travailleur·euse·s : concerts et festivals annulés, salles de spectacles vidées, sorties reportées, etc.
C’est suite à ce constat que le CCMA pour “Comité de Concertation des Métiers des Musiques Actuelles” est né. Il se veut être un espace de concertation qui rassemble autour de la table les différentes professions des musiques actuelles en Fédération Wallonie-Bruxelles, en prenant compte de la variété des profils de ces acteur·rices : travailleur·euse·s aux statuts divers (indépendant·e·s, intermittent·e·s, salarié·e·s…), structures indépendantes de petite ou moyenne taille peu ou pas subventionnées, etc.
Le CCMA rassemble ainsi des organisateur·trice·s de concerts (représenté·e·s par la Fédération Court-Circuit, avec une cinquantaine de salles, festivals et organisateur·trice·s indépendants), des artistes musicien·ne·s (via la Fédération des Auteurs Compositeurs et Interprètes Réunis), des labels indépendants (via le FLIF et la BIMA, soit une trentaine de labels), des booker·euse·s et manager·euse·s (via la Fédération des Bookers et Managers Uni.e.s, avec une quarantaine d’agences représentées), des professionnel·le·s de la communication et des RP (via l’Union des Attachés de presse indépendants de la Musique FWB, soit huit agences) et des technicien·ne·s et technico-créatif·ve·s (via l’Association de Techniciens Professionnels du Spectacle).
Ces professionnel·le·s rassemblent leur voix pour obtenir une résonance plus significative de leurs réalités. La crise provoquée par le COVID-19 met un peu plus cruellement en lumière le manque de représentativité du secteur musical dans son ensemble et une visibilité trop faible de sa diversité. Une diversité qui fait toute la richesse de la scène musicale de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qu’il est essentiel de valoriser.
Le CCMA entend devenir un acteur clé de la concertation dans le monde musical en offrant sa large expertise sur base du travail et des expériences de ses membres. Le CCMA est d’ores et déjà au travail sur divers sujets clés, en concertation avec l’ensemble des professions représentées. Aujourd’hui, unis par des valeurs de solidarité et de bienveillance, ses membres sont plus que jamais engagés dans la défense d’une scène musicale forte, reconnue et diversifiée et convaincus que c’est ensemble qu’ils participeront au rayonnement qu’elle mérite.
Ecoutez nos playlists!
Coups de coeur du moment, souvenirs de concerts, teasing de la programmation à venir, artistes résident·e·s… Court-Circuit donne carte blanche aux organisations membres du réseau pour constituer leur fiche d’identité sonore ; une playlist riche de 25 titres soigneusement sélectionnés par quelques membres de l’équipe et qui représente le lieu, festival ou collectif.
C’est sur Spotify par ici
Les organisations de concerts en chiffres
Tous les ans, Court-Circuit en tant que fédération d’organisations de concerts mène une enquête afin de rendre compte de la situation en Wallonie et à Bruxelles (dans le cadre de son affiliation à Live DMA – le réseau européen des salles de concerts et festivals).
La crise sanitaire actuelle aura été révélatrice de la précarité du secteur de la musique live en Fédération Wallonie-Bruxelles. Alors que fleurissent ces derniers jours manifestes, recommandations et autres messages à l’égard du politique, il est indispensable de redéfinir ce que représentent les “petits” et “moyens” opérateurs, bien souvent invisibilisés, et d’abattre les préjugés qui pèsent sur le secteur.
Plus d’info sur le site de Court-Circuit